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On aperçoit le traitre Pompidou dans le coin de l’écran… Il attend son tour.

La fin du système monétaire de Bretton Woods

Aucun contrôle n’ayant été instauré par les accords de Bretton Woods sur la quantité de dollars américains émis, les États-Unis ont la possibilité de ne pas respecter leurs engagements envers les comptes extérieurs. Jusqu’en 1958, il y a famine de dollars. Puis la situation se retourne. Une inflation de dollars se produit notamment du fait des dépenses considérables de la guerre du Viêt Nam et de la course à l’espace. Les pays qui exportent le plus vers les États-Unis accumulent d’immenses réserves en dollars qui donnent lieu à autant d’émissions dans leur propre monnaie, alimentant une inflation de plus en plus inquiétante.

Techniquement, c’est la République fédérale d’Allemagne, très sensible en matière d’inflation, qui met fin aux accords de Bretton Woods en cessant de mettre en œuvre ses dispositions. Les demandes de remboursements des dollars excédentaires en or commencent. Les États-Unis ne veulent pas voir disparaître leur encaisse-or. Ils suspendent la convertibilité du dollar en or le 15 août 1971. Le système des taux de change fixes s’écroule définitivement en mars 1973 avec l’adoption du régime de changes flottants, c’est-à-dire qu’ils s’établissent en fonction des forces du marché. Le 8 janvier 1976, les Accords de la Jamaïque confirment officiellement l’abandon du rôle légal international de l’or. Il n’y a plus de système monétaire international organisé.

Du jour au lendemain, le FMI perd le rôle technique qui était le sien de gendarme en cas de dérapage. La crise d’identité de l’institution ne fera que s’accentuer avec le temps.

La loi Pompidou-Giscard

La Loi n°73-7 du 3 janvier 1973 sur la Banque de France (aussi appelée loi Pompidou-Giscard du 3 janvier 1973, et parfois, péjorativement, loi Rothschild, allusion au fait que Pompidou fut directeur général de la Banque Rothschild), est une loi votée en France sous l’impulsion de Valéry Giscard d’Estaing, alors ministre de l’Économie et des Finances, sous la présidence de Georges Pompidou.

L’article 25 de cette loi est le suivant : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France. »

Cet article a également été repris par l’article 104 du traité de Maastricht et par l’article 123 du traité de Lisbonne.

Cette loi modifie l’organisation de la Banque de France et affaiblit les droits du Trésor Public par rapport à celle-ci. L’article 25 interdit en effet au Trésor Public d’emprunter directement à la Banque de France à un taux d’intérêt faible ou nul (par création monétaire), comme il en avait jusqu’alors le droit1. Cet article prévoit : « Le Trésor public ne peut être présentateur de ses propres effets à l’escompte de la Banque de France ». Les gouvernements français devront dès lors trouver d’autres sources de financement, principalement en empruntant à des taux d’intérêts plus élevés aux banques privées ou encore par des emprunts nationaux.